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A Séoul, Faure Gnassingbé partage sa conviction pour le développement de l’Afrique

Le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé a participé mardi à Séoul aux travaux du 1er sommet Corée-Afrique. Une trentaine de chefs d’État et de gouvernement ont pris part à la rencontre. Faure Gnassingbé a évoqué les conditions pour le développement du continent africain.

Le sommet s’est tenu autour du thème: « L’Avenir que nous construisons ensemble : Croissance partagée, Durabilité et Solidarité ». Il répond à la vision de la Corée et de l’Afrique de renforcer de renforcer leur partenariat afin de tirer le meilleur parti de leurs atouts pour favoriser la croissance mutuelle.

Les deux parties entendent ainsi mettre en place de nouveaux mécanismes de coopération afin de relever les défis communs dans les secteurs prioritaires.

A l’ouverture des travaux, les dirigeants africains et coréens ont réaffirmé leur volonté d’œuvrer dans un élan de solidarité pour un partenariat gagnant-gagnant avec une croissance partagée et durable.

Dans son intervention, le chef de l’Etat togolais s’est d’abord félicité de la tenue de ce sommet. Faure Gnassingbé a ensuite partagé avec l’assistance sa conviction pour un développement du continent sur la base de deux conditions majeures à savoir le développement tourné vers l’extérieur et la structuration d’un Etat stratège. Il a évoqué le cas du Togo dont l’ouverture économique est moins un choix qu’une évidence.

« D’abord, le Togo est un pays de petite taille qui ne peut prétendre vivre replié sur lui-même. Ensuite, le Togo bénéficie d’un positionnement stratégique au carrefour de l’Afrique de l’Ouest. Enfin, il dispose d’un port en eau profonde et important. Il était donc naturel pour le Togo de se développer comme un hub régional et de s’ouvrir sur l’Afrique de l’ouest, un marché de 400 millions de consommateurs en pleine transformation » a fait remarquer le chef de l’Etat », a-t-il indiqué.

Le président togolais a surtout mis en exergue le rôle du secteur privé dans les processus de développement du continent avec une forte implication de l’Etat.

« Pour moi, il revient évidemment à l’Etat de faciliter le développement du secteur privé. Chacun a compris aujourd’hui que l’ouverture économique doit s’accompagner d’un environnement favorable aux entreprises. Je pense à la fois à la sécurité juridique comme à la stabilité fiscale, aux mesures qui peuvent être prises en faveur des partenariats public-privé et aux autres initiatives sur la poursuite de l’ouverture », a-t-il ajouté.

La participation du secteur privé a contribué à des avancées majeures grâce à des engagements politiques. Dans ce contexte, Faure Gnassingbé a souligné le cas des agropoles et des ZAAP au Togo sur une note de satisfaction.

« La mise en valeur des zones d’aménagement agricole planifiée au Togo a permis d’aménager plus de 11 000 hectares de terres. Des agropoles qui ont été créés  regroupent déjà plus de 11 000 producteurs. Un soutien en intrants agricoles a été fourni à 259 organisations paysannes et sept des onze centres de transformation agricole prévus sont en cours de construction. Les résultats de cette implication volontaire de l’Etat sont évidents. Les rendements agricoles ont bondi en triplant en quelques années. C’est sur ces succès qu’il nous faut construire. Il combine une ouverture au monde et un enracinement dans nos territoires. Il mêle la croissance économique et la préoccupation environnementale. Il coordonne l’accumulation de la richesse et son partage équitable », a-t-il laissé entendre.

L’Afrique doit pouvoir s’inspirer de l’expérience de la Corée avec ses formidables succès industriels et technologiques pour en faire un partenaire privilégié, a dit le Président de la République pour terminer.

Le président coréen, Yoon Suk-yeol a réaffirmé sa disponibilité de soutenir le continent à travers diverses initiatives de développement. Il a promis de doubler l’aide publique au développement en faveur de l’Afrique pour atteindre 10 milliards de dollars d’ici à 2030, et à mobiliser 14 milliards de dollars de financements à l’exportation pour aider les entreprises coréennes à développer leurs échanges commerciaux et leurs investissements sur le continent.

Ce sommet pose un jalon historique pouvant faire de la Corée et de l’Afrique des partenaires stratégiques face aux enjeux mondiaux.

A noter qu’à la veille de l’ouverture des travaux, un dîner a été offert par le président coréen en l’honneur des chefs d’Etat et de gouvernement africains.

Lire aussi: Togo-Corée: Faure Gnassingbé et Yoon Suk-yeol veulent renforcer les liens

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