Le ministre de la santé et de l’hygiène publique, Prof Tchin Darre et la représentante résidente du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Togo, Binta Sanneh ont procédé jeudi à Lomé à la pose de la première pierre du Centre National de Santé Digitale (CNSD). L’initiative s’inscrit dans la poursuite des efforts de promotion et d’amélioration de l’accès à la santé pour tous au Togo.
La cérémonie a réuni plusieurs invités parmi lesquels des acteurs du système sanitaire au Togo et des partenaires. Elle donne ainsi le ton au démarrage des travaux de construction ce centre, le premier du genre dans la sous-région ouest africaine.
« Je voudrais saluer et féliciter le Chef de l’Etat, S.E.M Faure Essozimna Gnassingbé pour sa vision éclairée à travers la feuille de route gouvernementale 2020-2025. En effet, la santé numérique, ou mieux la révolution numérique contribue pleinement à la réalisation du projet 3 relatif à la mise en place de la couverture sanitaire et bien d’autres projets », a déclaré Prof Tchin Darre.
Ce projet initié et mise en œuvre avec l’appui financier du PNUD Togo vient s’inscrit dans l’axe stratégiques 3 du PND et les axes stratégiques 1 et 4 du PNDS* qui visent á accélérer la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile et au renforcement de la lutte contre les maladies non transmissible puis à la promotion de la santé.
« Notre ambition partagée à travers l’appui à la construction de ce centre dont les travaux estimés à près de deux millions de dollars américains, soit environ un milliard de francs CFA, est d’adresser de façon durable la problématique de la Couverture Sanitaire Universelle (CSU) à travers l’usage du numérique », a laissé entendre Mme Binta Sanneh.
L’érection de ce centre dont les travaux sont prévus pour 20 mois vise à faire face à trois défis majeurs de santé: la santé maternelle et infantile par l’utilisation d’innovations technologiques pour réduire la mortalité maternelle et infantile au Togo, en rendant disponible pour les populations les plus vulnérables en particulier les femmes et les enfants, le premier outil diagnostic incontournable qu’est l’échographie obstétricale et son interprétation à distance par les spécialistes du domaine; les maladies non transmissibles et les maladies tropicales négligées par l’amélioration de la prise en charge des maladies de la peau dans les milieux défavorisés en respectant l’équité et le genre; et la gestion des épidémies et des pandémies par la télémédecine pour décongestionner les structures de santé en période de crise sanitaire.
Ce nouvel appui vient compléter les initiatives déjà déployées en vue de soutenir les efforts du gouvernement dans le cadre du renforcement du système de santé pour garantir la sécurité sanitaire et la résilience au niveau communautaire.
A termes, ce centre contribuera à assurer une gouvernance opérationnelle efficace des activités de digitalisation dans le secteur de la santé, à savoir notamment la télé-échographie, la télédermatologie, la formation continue et à distance, la téléconsultation, etc.
