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Bawara: ‘Un dialogue autour de la révision constitutionnelle ne donnera rien’

Gilbert Bawara a donné lundi les raisons de l’absence d’un dialogue avant la révision constitutionnelle. Le ministre togolais de la fonction publique a expliqué que s’il y avait eu un dialogue autour du sujet il n’y aurait pas d’entente comme cela a été toujours le cas lors des précédents dialogues avec la classe politique de l’opposition.

« Lorsque vous avez la certitude que quoique vous disiez ce sera la contestation systématique ; quoique vous fassiez comme homme d’ouverture et de dialogue et de compromis, ce sera toujours le refus et le rejet systématique. Et en même temps, vous avez une responsabilité vis-à-vis de la nation et du peuple, vous devez l’assumé. Voilà pourquoi des gens peuvent à tort considérer qu’un un large débat national aurait pu changer l’attitude de certains. Ça ne changera rien », a déclaré Gibert Bawara au micro de New World TV.

Le ministre a cité les précédents dialogues qu’ils ont eus avec l’opposition togolaise et qui ont pour la plupart abouti sur des consensus mais qui n’ont pas été appliqués à cause du refus de certains opposants.

Selon M. Bawara, le pouvoir et l’opposition sont parvenus à un Accord politique global (APG) en 2006 sous l’égide du facilitateur et président burkinabé, Blaise Compaoré mais toutes les parties prenantes dont l’UFC n’a pas participé à sa mise en application.

Sur le dialogue Togo Télécom qui a eu lieu avec la facilitation de Mgr Nicodème Barrigah-Benissan, le ministre de la fonction publique affirme que des accords sur la réforme constitutionnelle notamment le mode de scrutin, la durée du mandat présidentiel et la composition de la cour constitutionnelle ont été également conclus.

«  Nous avions demandé à des spécialistes à l’étranger d’encourager nos amis de l’opposition à accepter que nous puissions opérer la réforme constitutionnelle sur les points sur lesquels nous nous entendions parce qu’UNIR à lui seul n’avait pas une majorité pour le faire. Ils ont rejeté et sont quand même allés aux élections », a-t-il relevé.

Le dignitaire du parti au pouvoir a aussi évoqué le cas du dialogue qui a suivi les manifestations d’août 2017.

« En 2018 avec la crise que nous avions connue, au lendemain du dernier round des discussions à Conakry, malgré le concession sur la composition de la CENI, la reprise partielle du recensement électoral et la composition de la cour constitutionnelle, l’opposition a encore opposé un refus catégorique », a-t-il fait savoir.

M. Bawara soutient qu’en dépit de cette position des leaders de l’opposition, le chef de l’Etat a demandé que la main leur soit encore tendu pour revisiter les choses et opérer une révision constitutionnelle sur le cadre électoral, échanger sur des mesures d’apaisements additionnels et préparer ensemble les élections législatives.

« Nous avons rencontré tous les leaders de l’opposition de la C14 et la plupart d’entre eux ont accepté. Mais il y en a un qui a dit oui un samedi et le lendemain, il dit non si nous accompagnons le parti UNIR pour adopter une révision constitutionnelle, cela veut dire que la crise togolaise est terminée. Il vaut mieux entretenir de façon substantielle un climat de crise parce que c’est devenu un fonds de commerce », a-t-il ajouté.

Au vu de tout ce qui précède, ce proche collaborateur de Faure Gnassingbé estime que même s’il y avait eu un dialogue autour de la réforme constitutionnelle, il n’y aura pas d’entente.

Il a souligné que le chef de l’Etat avait d’ailleurs une fois encore tendu la perche à l’opposition lorsqu’il avait demandé une relecture du texte de révision constitutionnelle et suggéré qu’il y ait de larges consultations mais l’opposition, dans sa totalité n’avait pas accepté.

« S’ils avaient adhéré à cette démarche en disant que nous critiquons l’initiative de la révision constitutionnelle parce que nous ne sommes pas suffisamment édifiés sur le contenu et les conséquences donc donnez-nous du temps pour que nous puissions ensemble regarder, nous aurions pu être à leur écoute », a conclu M. Bawara.

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