Un atelier d’adoption des plans de développement des filières café et cacao du Togo (PDCC) a débuté mercredi à Lomé. Les travaux ont été ouverts par la ministre du commerce, de l’artisanat et de la consommation locale, Kayi Mivedor-Sambiani en présence du directeur de cabinet du ministère en charge de l’agriculture, Kolani Dindiogue, des représentants des organisations internationales des deux filières ainsi que des acteurs impliqués. L’objectif est de doter non seulement le pays des outils indispensables à une bonne évaluation des deux filières mais aussi des supports fondamentaux pour le gouvernement en vue de la mise en œuvre effective de ses actions futures.
Les plans ont été élaborés à l’initiative du Comité de Coordination pour les Filières Café et Cacao (CCFCC) avec le soutien de consultants togolais spécialisés dans le secteur café-cacao. Le budget nécessaire pour leur mise en œuvre est évalué à 22 milliards de FCFA, dont 11,7 milliards pour le café et 10,3 milliards pour le cacao.
Selon le secrétaire général du CCFCC, Enselme Gouthon, les plans mettent l’accent sur la transformation et la consommation locale qui constituent une préoccupation majeure pour le Togo ainsi que l’Organisation Internationale du Café (OIC), l’Organisation Internationale du Cacao (ICCO) et l’Organisation Interafricaine du Café (OIAC).
« Le café et le cacao africains jouent actuellement un rôle majeur dans le développement de nos pays, et par ces plans, les acteurs ambitionnent, à l’horizon 2030, des filières café et cacao performantes sur toute leur chaîne de valeur respective, créatrices de richesse et d’emplois décents et permanents, surtout en milieu rural, à travers une culture professionnalisée, compétitive et durable », a-t-il déclaré.
Pour Kayi Mivedor-Sambiani, il est important pour le Togo de se doter de tels documents en ce moment précis afin de s’inscrire définitivement dans le processus de professionnalisation des deux filières, à chaque niveau de la chaîne de valeurs en vue de permettre aux différents acteurs de jouir véritablement du fruit de leur labeur.
« Le Togo n’est pas un gros producteur dans ces deux spéculations, mais nous nous évertuons à préserver la qualité de nos produits et nous devons persévérer dans cette dynamique », a-t-elle ajouté.
Durant trois jours, les acteurs des deux filières s’emploieront à examiner les projets de plans et les adopter. Les travaux consisteront en des exposés axés sur six thèmes à savoir le règlement Union Européenne 2023/115 sur la déforestation et la dégradation des forêts ; l’impact du règlement Union Européenne 2023-1015 sur les filières café et cacao au Togo et les approches de solutions d’adaptation ; la procédure pour la traçabilité des produits agricoles et les responsabilités des acteurs dans les filières café et cacao ; la stratégie de revenu vital des producteurs ; la synthèse du contenu des documents PDCC et la mobilisation des ressources pour le financement du PDCC.