Il est observé chaque 10 octobre la Journée mondiale de la Vue. Au Togo, le Programme National de Santé Oculaire (PNSO) n’a pas dérogé à la règle. Les activités de cette célébration ont été lancées jeudi dernier à Aného par Dr Josée Apetsianyi, directrice de la planification, représentant le ministre de la santé et de l’hygiène publique.
En effet, la vue joue un rôle prépondérant dans tous les aspects et à toutes les étapes de vie. Une affection oculaire aussi banale qu’elle soit à ses débuts peut affecter dangereusement le système visuel si rien n’est fait et ainsi endommager la fonction de la vision et parfois de façon irréversible.
La Journée Mondiale de la Vue qui est observée tous les deuxièmes jeudis du mois d’octobre est une occasion pour sensibiliser et attirer l’attention de l’opinion sur les problèmes mondiaux de la cécité et des déficiences visuelles. Elle est coordonnée par l’Agence Internationale pour la Prévention de la Cécité (IAPB). C’est un appel lancé à toutes les personnes et tous les acteurs de la santé oculaire à se mettre ensemble pour prendre soins des yeux des enfants (apprenants) dans le monde et particulièrement au Togo.
Le thème retenu pour l’édition de cette année est : « Aimons nos yeux », avec un accent particulier sur l’importance de la santé oculaire chez les enfants.
Selon le secrétaire général du ministère de la santé et de l’hygiène publique, Kokou Wotobé, parmi les affections oculaires chez les enfants responsables de déficience visuelle, la plus fréquente demeure les vices de réfraction ou amétropies ou encore erreurs rétractives qui sont des anomalies de la vision qui empêchent de voir clair de loin et ou de près. Il s’agit de la myopie, de l’hypermétropie, de l’astigmatisme.
« Vous imaginez que la seule solution miracle de tout ceci, ce n’est pas la prise de médicaments ou de potion magique, c’est juste le port des lunettes dites les verres correcteurs dûment prescrits et confectionnés par des professionnels. Vous comprenez que les enfants déficients visuels ont un risque potentiel de perte de l’éducation et donc une impossibilité de trouver des emplois décents. Il en résultera alors une situation pouvant générer une mauvaise qualité de la vie, une baisse de la productivité individuelle et sociale. Il s‘agit donc là, d’un véritable défi à relever d’autant plus que ces erreurs réfractives sont des états de santé curable », a indiqué Dr Wotobe.
Procédant au lancement de l’édition 2024, Dr Josée Apetsianyi a affirmé que les déficiences visuelles constituent un véritable problème de santé publique dans les pays en voie de développement dont le Togo.
« Selon l’OMS, 2.2 milliards de personnes ont une déficience de la vision de près ou de loin Chez plus de 1 milliard d’entre elles, la déficience visuelle aurait pu être évitée ou n’a pas encore été prise en charge. Près de 90% de celles qui présentent une déficience visuelle, vivent dans des pays en voie de développement où 80% de l’ensemble des déficiences visuelles sont évitables ou curables. Environ 82% des aveugles sont âgés de 50 ans et plus », a-t-elle laissé entendre.
Le lancement a été meublé par la sensibilisation, les consultations foraines gratuites des vices de réfraction, la distribution des verres médicaux, la remise officielle de microscope optique au CHP d’Aného. Les mêmes activités vont se poursuivre sur l’ensemble du territoire togolais.
