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Colloque international à Lomé sur la résolution des crises en Afrique

L’Université de Lomé (UL) a abrité les 23 et 24 octobre derniers un colloque international sur la résolution des crises en Afrique. Les travaux ont été ouverts par le 1ᵉʳ vice-président de l’UL, Prof Komlan Batawila en présence du président de l’association Monde Habité en Commun (MHC), Dr Kokou Somabe, des Enseignants-chercheurs et des doctorants, des acteurs de la société civile et des acteurs économiques.

Le colloque s’est déroulé autour du thème : « Compromis, crises socio-politiques et développement en Afrique francophone subsaharienne : repenser les liens socio-politiques et de coopération internationale ». Il a permis d’explorer le rôle du compromis dans la gestion des crises socio-politiques en Afrique francophone subsaharienne où il est souvent perçu comme un outil essentiel pour prévenir la violence et favoriser le dialogue

Le président de l’association MHC a souligné que la communauté sous-régionale francophone subsaharienne est secouée par des crises sociopolitiques, identitaires et géopolitiques » qui menacent les liens sociaux et coopératifs.

« Le compromis est la forme canonique pour résoudre ces crises, bien que son efficacité soit souvent compromise par des mécanismes d’application défaillants. Il s’avère donc nécessaire de réinventer l’action et une éthique du compromis pour promouvoir un développement durable et une stabilité socio-politique », a fait savoir Dr Kokou Somabe dans son mot de bienvenue.

Pour sa part, le 1ᵉʳ vice-président de l’Université de Lomé, Prof Komlan Batawila a rappelé l’objectif principal de cette manifestation scientifique qui est de « reprendre à nouveaux frais et en profondeur » la réflexion sur le compromis dans un cadre socio-historique et éthique. Il a souligné l’importance d’examiner les « différentes expériences de compromis » en Afrique francophone subsaharienne pour mieux comprendre les changements socioculturels et politiques depuis les indépendances.

En posant la question de « comment repenser les liens socio-politiques et de coopération internationale acceptables », il a défini le compromis comme « une forme d’accord et de régulation » qui vise à résoudre pacifiquement les conflits. Pour finir, il a insisté sur la nécessité d’un regard éthique sur le compromis, le considérant comme « une grande vertu politique » pour préserver la paix et viser le bien commun.

Durant les deux jours, les participants ont analysé le concept de compromis dans divers contextes linguistiques et identifié les figures historiques du compromis dans l’histoire coloniale et postcoloniale. Par ailleurs, ils ont évalué l’impact du compromis sur la démocratisation et le développement et proposé une nouvelle philosophie du compromis adaptée au contexte africain.

Notons que ce colloque est organisé par l’association Monde Habité en Commun (France), en partenariat avec les Laboratoires ETHICS EA7446 et LITL (Université Catholique de Lille), le Laboratoire Observer les Mondes En Recomposition (OMER – Université de Liège), le Laboratoire d’Analyse des Mutations Politico-Juridiques, Économiques et Sociales (LAMPES – Université de Lomé), et le Laboratoire d’Analyse d’histoire socio-politique (LAHiSPo – Université de Lomé).

Pour vos reportages, annonces et publicités, contactez Tel: (00 228) 92 59 66 75 / 96 80 26 12 | E-Mail: togoenlive14@gmail.com

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