Le 1er panel de la 12è édition de la Foire Adjafi a été animé vendredi. Organisé dans le cadre du Salon des musiques Afro avec l’appui de la structure « Muzik’a », il a été l’occasion pour les panélistes de faire l’état des lieux de l’industrie musicale en Afrique et des perspectives pour les artistes togolais. C’était en présence notamment du représentant du ministre de la culture, Awali Ouro-Agoro et de l’invité d’honneur, artiste béninois et président directeur général de Centrale Company, Richard Flash de plusieurs artistes de la musique togolaise.
« Industrie musicale en Afrique : quelles perspectives et quel marché pour les artistes togolais ? », c’était le thème sous lequel était placé ce grand panel.
Les panélistes ont évoqué les problèmes inhérents à l’industrie musicale en Afrique et les voies et moyens que les artistes togolais peuvent mettre en place pour pouvoir s’exporter et ensuite se vendre de façon locale sur le territoire togolais.
« Nous sommes à l’ère de la digitalisation où il y a des défis à relever. Notre objectif en participant à ce panel, c’est de montrer à la filière musicale togolaise que les donnes ont changé. La musique qu’on faisait il y a de cela 50 ou 60 ans n’est plus d’actualité. Les textes qui régissent la culture togolaise sont totalement en désuétude. Nous devons actualiser ces textes pour qu’ils répondent aux nouvelles exigences. Nous avons attiré l’attention de nos autorités à prendre conscience de ces défis et à faire de telle sorte que les artistes togolais puissent pleinement tirer meilleur profit de leur art », a déclaré Ariel Dassanou.
Richard Flash est également revenu sur les obstacles au développement de la musique togolaise et béninoise.
« Les freins à la musique au Togo ou au Bénin, c’est tout un pack. Il y a des paramètres qu’on ne maîtrise pas. Aujourd’hui, on fait beaucoup plus la promotion de la médiocrité que de l’excellence alors qu’il y a des artistes excellents qui peuvent vendre l’image du pays et représenter le pays à l’extérieur plus que d’autres », a-t-il regretté.
Le représentant du ministère de la culture, Awali Ouro-Agoro a salué cette initiative et a promis que les discussions vont se poursuivre pour permettre aux artistes togolais à vivre effectivement de vivre leur art.