Le Togo s’apprête à connaître les premières élections sénatoriales le 15 février prochain. Ces élections s’inscrivent dans le cadre de la transition vers la Vème République et visent à constituer le Sénat, la chambre haute du parlement bicaméral. La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), dans ses missions de promotion et de protection des droits de l’homme, s’outille pour bien s’engager dans le monitoring du processus électoral. Jeudi, les membres et le personnel de cette institution ont bénéficié d’une formation dans ce sens.
Placée sous le thème : « Les élections sénatoriales 2025 : rôle du parlement dans la Vème République », cette formation s’inscrit dans l’axe 2 du plan stratégique 2021-2025 de la CNDH. Elle vise à renforcer les capacités des membres et du personnel de cette institution à jouer un rôle actif et efficace dans la promotion et la protection des droits de l’homme dans le contexte des prochaines élections sénatoriales.
« Nous comptons organiser une observation des élections sénatoriales pour voir si le scrutin respecte tous les standards internationaux en matière de vote qui est un droit fondamental. A la fin, nous allons sortir un rapport avec des recommandations sur les éventuelles insuffisances du processus que nous transmettrons aux premières autorités afin de les corriger dans l’avenir », a indiqué Me Kwao Ohini Sanvee, le président de la CNDH.
La formation, animée par Mazamaesso Wella, enseignant-chercheur à l’Université de Lomé, a permis aux membres et au personnel de la CNDH d’avoir une compréhension approfondie du processus des élections sénatoriales et de connaître le rôle et les responsabilités du parlement, en particulier du Sénat, dans la Vème République ainsi que la composition du Sénat, le mode d’élection des sénateurs, les conditions d’éligibilité et d’inéligibilité, les incompatibilités de fonction, les conditions de pourvoi aux sièges vacants, le fonctionnement, les fonctions du Sénat et les interactions entre le Sénat et l’Assemblée nationale.
Les participants ont également pu voir les clés du processus pouvant faire l’objet de points de surveillance lors de l’observation du scrutin.
« Vu l’importance des élections sénatoriales du 15 février 2025, il est question d’échanger avec les membres de la CNDH, une institution chargée de la protection des droits et libertés pour qu’ils puissent bien faire leur travail et s’assurer que les Togolais qui désirent être sénateurs peuvent l’être dans les conditions prévues par la loi, sans entrave et dans le respect de la réglementation », a laissé entendre M. Wella.
La création du Sénat au Togo permet de diversifier les voix et les opinions au sein du parlement, tout en assurant une représentation plus équilibrée et inclusive des différentes régions et groupes sociaux. Le Sénat joue un rôle essentiel dans le contrôle de l’action gouvernementale et l’évaluation des politiques publiques, contribuant ainsi à une meilleure gouvernance. Conçu pour refléter la diversité et les besoins des différentes régions, le Sénat togolais est composé de 61 membres parmi lesquels 2/3 (41) sont élus par des grands électeurs, constitués principalement de conseillers régionaux et locaux et les 1/3 (20) autres sont nommés par le Président du Conseil.
