
Lors de son règne, Gnassingbé Eyadéma, le président de la République du Togo passe sur le terrain diplomatique comme l’homme providence dans la résolution des crises en Afrique. Le chef de l’Etat togolais était toujours sollicité pour ses sages conseils ou comme principal médiateur.
Qu’il réussisse ou non, qu’on l’accepte ou qu’on le récuse, Gnassingbé Eyadéma marque indubitablement de son empreinte l’échiquier politique africain. Il a son mot à dire partout et sur toutes les questions qui touchent au développement, à la démocratie, à la bonne gouvernance sur le continent.
Au dernier sommet de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), devenue depuis, en juillet dernier, l’Union africaine (UA) à Durban (Afrique du Sud), on l’a vu, parmi les plus irréductibles partisans du respect de l’ordre constitutionnel, s’opposer à la reconnaissance par l’organisation continentale du président malgache, Marc Ravalomanana, au motif que ce dernier se serait autoproclamé président de la république de la Grande Ile.
Au Tchad, il traversa en pirogue l’Oubangui-Chari pour négocier le cessez-le-feu entre les frères ennemis, Goukouni Oueddei et Hissen Habré.
Il était également dans la médiation entre le Cameroun et le Nigéria dans le conflit concernant la presqu’île de Bakassi.
De même, on l’a retrouvé dans les pourparlers, dans les conflits en Sierra Léone et en Centrafrique. Il était aussi présent dans la résolution dans la guerre au Zaïre, la guerre du Shaba.