Nouveaux Droits de l’Homme (NDH-Togo) a présenté mardi son rapport préliminaire sur les élections législatives et régionales du 29 avril au Togo. Le rapport de la Mission d’Observation Électorale présenté à la presse porte sur l’organisation et le déroulement du scrutin. Dans le même temps, l’organisation a formulé des recommandations à l’endroit des différents acteurs.
La Mission d’Observation Électorale de NDH-Togo se décline en trois étapes : avant, pendant et après le scrutin. Elle a consisté à observer les attitudes des différents acteurs du processus électoral (partis politique, autorités publiques, organes de gestion des élections, forces de maintien de l’ordre, autorités traditionnelles et les militants des partis politiques) en ce qui concerne les droits de l’homme et les principes démocratiques et à contribuer à la mise en place d’un climat propice au respect des droits de l’homme et à l’organisation d’une élection juste.
Au total, 60 observateurs ont été déployés lors de la campagne électorale pour suivre les portes à portes, les meetings des candidats et des partis politiques à Tsévié, Kpalimé, Aného, Vogan et Grand Lomé.
« Pour une fois depuis 2010, nous pouvons affirmer sans ambages que la paix, la convivialité et le fair-play ont régné pendant la période de la campagne électorale excepté quelques invectives de petits esprits. Bref la campagne électorale a été globalement une réussite », a déclaré Me Bertin Amegah-Atsyon, président de NDH-Togo.
S’agissant du scrutin lui-même, les observateurs de NDH-Togo ont d’abord fait le 26 avril le monitoring lors du scrutin anticipé des forces de défense et de sécurité. Un scrutin qui selon Me Amegah-Atsyon,.s’est bien passé du début jusqu’à la fin.
Ensuite, le 29 avril, l’organisation a déployé ses observateurs dans la région maritime notamment dans les préfectures de Vo, Zio, Lacs, Avé et le Grand Lomé.
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La Mission d’Observation de NDH-Togo a fait le constat selon lequel la grande partie des bureaux de vote a ouvert à 7h et avec un flottement de 30 à 40 minutes dans certaines localités, le matériel électoral est en place dans presque tous les bureaux de vote où sont passés les observateurs, le secret du vote a été respecté car chaque bureau de vote est doté d’au moins un isoloir et de 2 urnes dont l’une destinée à l’élection législative et l’autre à l’élection régionale.
Parallèlement, la Mission dit avoir noté le manque d’affluence dans les bureaux de vote observés tant dans la matinée que l’après-midi et quelques incompréhensions de la part de certains électeurs, délégués et membres du bureau de vote qui ne maîtrisent pas très bien les règles et les spécificités de l’enjeu.
Par ailleurs, les délégués de certains partis politiques ou des candidats ont brillé par leur absence. Il s’agit de : CAR, UFC, ANC, ARC EN CIEL, CLE, MCL et NET. Par contre, UNIR, BATIR, DMP, FDR, NOUVEAU DEPART, ALLIANCE ENSEMBLE, ALOLLEDOU VO ont pourvu largement les bureaux de vote.
Au vu de tout ce qui précède, NDH-Togo estime que tout s’est bien passé.
« Le scrutin du 29 avril s’est déroulé de façon acceptable. Outre les petites imperfections liées au transfert de noms d’électeurs dans les centres de désengorgements, les électeurs inscrits ont pu exercer librement leur droit de vote sans contrainte, sans harcèlement, en toute sécurité. Les électeurs, de l’extérieur des salles ont pu observer le dépouillement dans les bureaux de vote suivant les procédures prévues par la loi électorale. Les délégués des candidats n’ont formulé aucune remarque sur le processus de dépouillement et sont repartis chacun avec une copie du procès-verbal contresigné par tous les délégués de candidats », lit-on dans le rapport.
L’organisation recommande la poursuite du dialogue politique en vue de la mise en œuvre des réformes institutionnelles et constitutionnelles dans les meilleurs délais, la mise sur pied d’une CENI technique permanente et l’appui technique et financier de tous les observateurs nationaux. Elle appelle à la promotion de la non-violence surtout en période électorale et au renforcement du rôle de sensibilisation et d’éducation des militants du parti politique.
« NDH-Togo demande l’appui des organisations de la société civile dans leur mission d’éducation et de formation des délégués de parti politique et membres de BV, l’initiation d’un cadre d’étude et de mise en œuvre des recommandations des observateurs, l’autorisation des médias privés à publier les résultats affichés devant les bureaux de vote et la facilitation du vote des togolais de la diaspora », ajoute le document.