Au Togo, des partis de l’opposition et des organisations de la société civile n’ont pas l’intention de laisser les choses en l’état. Ils multiplient des actions de protestation contre la nouvelle Constitution. Antoine Folly, délégué national de l’Union des démocrates socialistes du Togo (UDS-Togo) appelle l’opposition à réévaluer ses stratégies face à ce nouveau contexte politique.
Selon l’ancien ministre des sports et des loisirs, la contestation de cette nouvelle Constitution ne mènera pas à un retour en arrière. Il invite ses collègues de l’opposition à se montrer plus stratégiques et pragmatiques.
« L’opposition doit accepter que cette constitution est désormais en vigueur et il est temps d’ajuster les approches pour demeurer pertinent dans le paysage politique actuel », a-t-il déclaré samedi dernier sur une radio de la place.
Le délégué national de l’UDS-Togo a également affirmé que l’opposition togolaise ne doit pas voir dans cette nouvelle Constitution une fatalité, mais une opportunité de prendre de la hauteur.
« Il s’agit de voler au-dessus des nuages de la crise politique en adoptant une stratégie qui tire parti des circonstances actuelles plutôt que de s’y opposer frontalement », a-t-il ajouté.
Antoine Folly met l’accent sur la nécessité de garantir des conditions d’organisation libres, transparentes et démocratiques pour les élections législatives qui auront lieu dans six ans. Il plaide pour un dialogue constructif, y compris avec les adversaires politiques, afin d’assurer que ces élections soient un véritable tournant pour l’opposition.
« Ces élections deviennent cruciales pour déterminer l’avenir du pays. L’objectif est d’obtenir une majorité à l’Assemblée nationale pour contrebalancer le pouvoir actuel même dans un régime parlementaire », a-t-il conclu.
