Décidément, on dirait qu’il est mieux d’être un voleur ou un assassin au Togo que d’être un homosexuel. Pendant que de grands voleurs sèment la terreur dans nos quartiers sans être inquiétés, les homosexuels sont la cible des populations dans les quartiers de la capitale.
Il y a quelques jours, un d’entre eux du nom d’Elom Amegnignon a failli laisser sa peau dans son quartier. Des jeunes armés de gourdins, machettes ont débarqué à son domicile pour visiblement finir avec lui. Il doit sa vie à sa vigilance doublée de son « talent » d’athlète de circonstance.
Il a, selon plusieurs témoins, été roué de coups avant de s’échapper. Comment peut-on vouloir ôter la vie à un compatriote parce qu’il est homosexuel ? Même si nous-mêmes sommes indexés et vilipendés par nos lecteurs parce que nous prenons fait et cause pour les homosexuels, nous n’allons jamais arrêter d’hausser la voix pour dénoncer les injustices et autres atrocités qu’ils vivent dans notre pays. Qu’est-ce que l’État togolais fait de la recommandation du Comité des droits de l’Homme des Nations Unies lutter contre les discriminations faites aux personnes en raison de leur orientation sexuelle ».
Un membre du mouvement LGBT au Togo que nous avons contacté nous a affirmé qu’ils sont sans nouvelles de Elom Amegnignon, depuis quelques jours. Par ailleurs, il nous souvient que le 03 avril 2022, des homosexuels avaient été chassés à coups de poing à la Plage de Lomé par une horde de jeunes togolais.
Ces derniers ne supportaient pas le spectacle auquel se livraient des hommes ayant choisi une orientation sexuelle non-tolérée, ni par la société togolaise ni par les lois togolaises. Ils avaient dû détaler pour avoir la vie sauve. Des vidéos montrant clairement ce qu’ils ont subi avaient même circulé sur les réseaux sociaux. Et à lire les commentaires des uns et des autres suite à cet acte de lynchage, l’on pouvait déduire que la majorité des togolais avaient salué cette barbarie. Nous sommes de ceux qui prônent la protection des homosexuels car avant tout, ils sont nos frères et ils peuvent contribuer par leur talent ou leur savoir-faire à la construction et au développement du pays.
Vivement que nos autorités et aussi la population se montrent plus tolérants envers les homosexuels. Le cas Bobo Perita, un homosexuel adolescent populaire sur les réseaux sociaux jeté en prison depuis avril 2023 doit également bénéficier de cette clémence. Force à tous les homosexuels du Togo.