La Banque africaine de développement (BAD) va octroyer un prêt de 26,55 millions de dollars (environ 15,7 milliards FCFA) au Togo dans le cadre de la deuxième phase de son Projet de transformation agricole (PTA-Togo). La décision a été approuvée le 19 juillet dernier par le Conseil d’Administration de l’institution financière. Elle vise à créer des pôles industriels dédiés à la transformation des produits agricoles dans les régions de la Kara et des Savanes.
Les ressources proviennent de la facilité d’appui à la transition, un mécanisme de la BAD destiné à soutenir les États en transition comme le Togo.
Dans le détail, cet appui va se concentrer notamment sur le développement de filières agricoles clés telles que le riz, le maïs, le soja, le sésame, la noix de cajou et le poulet de chair. Il s’agira également d’attirer des investissements privés dans ces secteurs.
La deuxième phase du projet mettra particulièrement l’accent sur la construction et l’opérationnalisation d’un parc agro-industriel à Broukou, dans la préfecture de Doufelgou. Ce parc comprendra des infrastructures modernes, notamment des voiries, des réseaux électriques, un bloc administratif et des équipements de protection civile.
En parallèle, de petits matériels agricoles seront également acquis pour les sites maraîchers, avec un focus particulier sur les femmes agricultrices.
Lancé depuis plus de cinq ans, avec des hauts et des bas dans sa réalisation, le PTA-Togo continue de bénéficier du soutien des partenaires multilatéraux. Quelques mois plus tôt, la BOAD (Banque ouest-africaine de développement) annonçait un financement de 30 milliards FCFA, toujours à son bénéfice.
Dans son ensemble, le programme PTA-Togo prévoit la construction de dix centres de transformation agricole (agropoles) sur tout le territoire, dont « le premier, implanté à Kara, « a d’ores et déjà atteint sa vitesse de croisière », apprend-on.
Rappelons que, selon les projections du gouvernement togolais, le PTA-Togo devrait bénéficier directement à plus de 800 000 personnes, avec une attention particulière pour l’inclusion des femmes, qui représentent la moitié des bénéficiaires attendus.