Le Togo insère dans ses politiques de développement les questions liées au genre. Les dirigeants tiennent vraiment à ce que les femmes participent à la construction de l’édifice social. La budgétisation sensible au genre (BSG) profite beaucoup à la cible.
La budgétisation sensible au genre est une approche visant à intégrer la perspective de genre dans l’ensemble du processus budgétaire, de la formulation à l’exécution du budget.
C’est une approche qui reconnaît que les politiques, les programmes et les dépenses budgétaires affectent différemment les femmes et les hommes. Donc, détectant les lacunes, elle arrive à promouvoir l’égalité des sexes et à réduire les inégalités entre les genres.
Avant l’élaboration du budget, des analyses sont menées pour évaluer comment les politiques affectent les femmes et les hommes et se rendre compte des disparités existantes en termes d’accès aux ressources, aux services et aux opportunités.
Les résultats de ces analyses sont utilisés pour intégrer la perspective de genre dans la formulation du budget, en tenant compte des besoins spécifiques des femmes et des hommes.
C’est alors que la BSG vient garantir des allocations rehaussées pour répondre aux besoins de la cible. Elle garantit des investissements dans des secteurs tels que la santé maternelle et infantile, l’éducation des filles, la protection sociale des femmes vulnérables, l’octroi de crédits à faible taux d’intérêt, l’autonomisation économique des femmes.
Par ailleurs, des mécanismes de suivi et d’évaluation sont mis en place pour suivre les progrès réalisés dans la mise en œuvre de la budgétisation sensible au genre et évaluer son impact sur l’égalité des sexes et le bien-être des concernés.
Avec un budget qui s’équilibre en ressources et en charges à 2 179 milliards de francs CFA, le gouvernement a entrepris, dans l’exercice budgétaire 2024, le renforcement de la budgétisation basée sur les priorités telles que la poursuite de la BSG et l’introduction progressive de la budgétisation verte basée sur les changements climatiques et sur l’environnement.
Au reste, la loi de finances consacre 669,1 milliards de francs CFA de ressources à l’axe 1 de la Feuille de route gouvernementale pour « renforcer l’inclusion et l’harmonie sociales et garantir la paix » ; 419,3 milliards à l’axe 2 pour « dynamiser la création d’emplois en s’appuyant sur les forces de l’économie » et 304,4 milliards pour « moderniser le pays et renforcer ses structures ».