
La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a réagi vendredi au sujet de l’affaire Justine. L’institution présente ses condoléances les plus attristées à la famille éplorée. Dans le même temps, elle interpelle les parents, les autorités traditionnelles, locales et religieuses sur le phénomène de mariage d’enfants et rappelle que le mariage d’enfants est interdit au Togo.
Dans un communiqué, la CNDH informe avoir appris à travers les réseaux sociaux la tentative de suicide d’une fillette de 13 ans dénommée Justine, victime de mariage d’enfants dans le village d’Asrama (préfecture de Haho).
Celle-ci, exaspérée par les violences physiques, émotionnelles et sexuelles après avoir été donnée en mariage par son père en remboursement d’une dette de 127 000 francs CFA, a décidé de mettre fin à ses jours en ingurgitant une substance hautement toxique.
A la suite de ces informations, une équipe est allée le 07 janvier dernier au chevet de la victime au service de pédiatrie du CHU Sylvanus Olympio et s’est entretenue avec le chef dudit service sur l’état de santé de la fillette.
Par ailleurs, le gouvernement à travers le ministère de l’action sociale, de la solidarité et de la promotion de la femme ainsi que d’autres acteurs ont également mené des actions multiformes, en vue de sauver la victime.
Malgré les moyens mobilisés pour sa survie, la CNDH dit avoir appris avec beaucoup de tristesse le décès de la fillette le 09 janvier dernier.
L’institution présente ses condoléances les plus attristées à la famille éplorée. Suite à cette affaire, elle interpelle les parents, les autorités traditionnelles, locales et religieuses sur le phénomène de mariage d’enfants.
« La CNDH rappelle l’interdiction du mariage d’enfants au Togo, conformément aux dispositions pertinentes du Code de l’enfant, du code pénal, de la loi portant protection des apprenants contre les violences à caractère sexuel ainsi que celles de la Déclaration de Notsé relative aux pratiques culturelles préjudiciables aux enfants et l’Engagement additionnel de Togblékopé sur le mariage d’enfants », lit-on dans le communiqué signé par Me Kwao Ohini Sanvee.
Elle invite tous les acteurs à intensifier les activités de sensibilisation et à dénoncer les auteurs et complices de ces actes afin d’éradiquer ce fléau au Togo.