Le port autonome de Lomé (PAL) connaît ces dernières années une constante progression dans les classements mondiaux. Depuis son entrée spectaculaire dans le classement de Lloyd’s List en 2021, la plateforme portuaire se démarque de ses concurrents, malgré les défis liés aux infrastructures et à la compétitivité régionale.
Selon le classement 2024 des 100 premiers ports mondiaux de Lloyd’s List, revue londonienne spécialisée dans la logistique et le commerce maritimes, le port de Lomé occupe pour la quatrième fois consécutive le premier rang des ports à conteneurs en Afrique subsaharienne, avec un trafic de 1,91 million Équivalent vingt pieds (EVP).
Avec cette performance, le port de Lomé se hisse à la cinquième place en Afrique après les ports de Tanger au Maroc, Saïd en Égypte, Durban en Afrique du Sud et Damietta en Égypte. Sur le plan mondial, le port autonome a fait un bond en avant dans le classement en se hissant à la 93e place, contre la 94e l’année dernière.
Ces prouesses sont le fruit des importantes innovations et réformes engagées par le gouvernement pour rendre le port plus attractif au cours de ces dernières années.
Financée à hauteur de 260 milliards de francs CFA, la deuxième phase de Lomé Container Terminal consiste en l’extension des équipements mis en place pour faire de Lomé un hub logistique de premier ordre dans la sous-région.
Le but de ces nouvelles installations est d’augmenter la capacité annuelle de traitement des marchandises de la LCT, évaluée à 2,2 millions Équivalent vingt pieds (EVP), en prévision d’une croissance du trafic à 2,5 millions de conteneurs manutentionnés Équivalent vingt pieds à terme. Cette deuxième phase de LCT est réalisée sur une superficie de 5,65 hectares.
Elle est dotée d’espaces de stockage supplémentaires pour 1 500 conteneurs et des équipements additionnels de manutention, notamment 2 grues à portiques de quai navire-terre, 5 grues à portiques de pneus en caoutchouc hybrides, 2 chariots élévateurs et 6 tracteurs avec châssis-remorques.
De même, l’extension est pourvue d’un quai de 1 050 m linéaires avec une profondeur de près de 17 m pour accueillir les navires de dernière génération.
Le port autonome de Lomé a lancé une plateforme numérique dédiée aux démarches administratives. Cette digitalisation vise à simplifier et à optimiser les procédures, en permettant aux utilisateurs de réaliser leurs formalités en ligne, de suivre leurs expéditions en temps réel et de faciliter les paiements. Par ailleurs, elle est conçue pour réduire les délais de traitement, accroître la transparence et améliorer la compétitivité du Togo sur le marché logistique international.
Grâce à cette innovation, les opérateurs économiques peuvent désormais accéder à des services portuaires de manière centralisée et automatisée, tout en réduisant les complications administratives et les délais d’attente liés aux démarches traditionnelles.
Par ailleurs, un guichet unique a été lancé en 2014 permettant aux différents acteurs de remplir rapidement toutes les formalités liées à l’importation, à l’exportation et au transit. Il contribue également à réduire les procédures et les délais de traitement de passage et d’acheminement des marchandises.
Aussi, il facilite la simplification des procédures douanières transfrontalières et la diminution des risques de fraude. Enfin, le guichet unique permet de bénéficier d’un service plus efficace qui fait gagner du temps et de l’argent. Les réformes sur place sont nombreuses, les unes tout aussi bénéfiques que les autres.