La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) organise du 20 au 23 août prochains à l’intention de ses nouveaux membres et son personnel. Les travaux de cette formation ont été ouverts par le ministre des droits de l’homme, de la formation à la citoyenneté et des relations avec les institutions de la République, Pacôme Adjourouvi. Il est question de renforcer leurs capacités pour leur permettre d’accomplir de manière optimale leur mandat.
La formation est initiée avec l’appui des partenaires notamment le PNUD, le HCDH, I’OIF, I’AFCNDH, le RINADH. Toutes ces institutions ont honoré de présence à l’ouverture des travaux.
Selon le président de la CNDH, cette session de formation initiale fait suite à l’élection le 15 mars dernier des nouveaux membres de l’institution et leur prise de fonction après la prestation de serment le 17 avril.
L’objectif est donc de leur permettre, malgré leurs riches et variées expériences antérieures, d’empoigner leurs lourdes et délicates missions à savoir promouvoir et protéger les droits de l’homme; protéger les défenseurs des droits de l’homme ; prévenir la torture et d’autres formes de traitements cruels, inhumains ou dégradants dans les lieux de privation de liberté ou tout autre lieu identifié et promouvoir le droit et l’action humanitaires.
« Les droits de l’homme sont une matière vivante et évolutive dans laquelle rien n’est définitivement acquis. De plus, les Institutions nationales des droits de l’homme (INDH) sont les acteurs essentiels de la promotion et la protection des droits fondamentaux dans tous les pays. Leur mode de fonctionnement diffère de celui des autres acteurs de la société civile dont peuvent provenir certains membres. La formation étant l’essence de tout, il est impérieux que les nouveaux membres ainsi que le personnel d’appui, connaissent ou revisitent les grands principes et règles qui régissent le fonctionnement des INDH », a souligné Me Kwao Ohini Sanvee.
Pour M. Adjourouvi, cette formation vient à point nommé car les thématiques au programme seront d’un grand atout pour les nouveaux membres de la CNDH dans l’accomplissement de leur mission régalienne. Il a par ailleurs rassuré de la disponibilité du gouvernement à accompagner l’institution dans ses missions, dans le respect de son indépendance.
« Le début de votre mandat coïncide avec l’entrée du pays dans une nouvelle République suite à la promulgation de la nouvelle constitution le 06 mai 2024. Vous imaginez donc la tâche qui est la vôtre dans l’appropriation et la vulgarisation de ce texte repère dont l’annexe est consacré à la Déclaration solennelle des droits et devoirs fondamentaux des personnes et des citoyens. Le gouvernement entend s’appuyer sur le rôle consultatif de la CNDH pour une jouissance effective des droits ainsi proclamés. Je suis conscient que votre mission n’est pas aisée au regard des défis sécuritaires auxquels nos Etats font face, mais je ne doute pas un seul instant de votre implication franche et sincère dans la recherche de dosages savants à même de maintenir un équilibre profitable à la paix et à la quiétude collective », a-t-il déclaré.
Durant trois jours, les participants vont passer en revue différents modules dont la mise en œuvre des mandats de promotion, de protection des droits de l’homme, de prévention de la torture, de protection des défenseurs des droits de l’homme, les interactions avec les mécanismes internationaux et régionaux des droits de l’homme et les réseaux des INDH, les techniques d’élaboration des rapports etc.