Au Togo, l’enseignement supérieur connait des changements en termes de qualité de l’éducation, de renforcement de l’accès et d’adaptation aux exigences d’un marché du travail. Le gouvernement est conscient que ce secteur clé joue un rôle fondamental dans la formation des futurs cadres et des leaders de demain. Par conséquent, il a mis le développement des universités publiques au cœur des priorités nationales.
Au cours de la dernière décennie, un air nouveau caresse dans le sens du poil les universités de Lomé et de Kara. Ces centres de savoir ont de plus en plus diversifié leurs offres de formation.
Les deux institutions publiques soutiennent davantage l’innovation et la recherche scientifique. Elles forment les étudiants dans des conditions optimales, grâce à des infrastructures adaptées, à une meilleure gouvernance universitaire, etc.
L’une des collaborations qui permettent au Togo de faire avancer l’enseignement supérieur est celle avec les Nations unies. Sur une période de 5 ans (2019-2024), elles ont mobilisé 3 milliards de francs CFA pour les universités publiques.
Cette somme qui couvre les universités de Lomé (UL) et de Kara (UK) représente un appui multiforme qui s’inscrit dans le cadre d’un partenariat entre les 3 acteurs. L’initiative est d’une grande aide pour l’enseignement supérieur dans le pays à travers la construction de plusieurs infrastructures dédiées à l’innovation.
Peuvent être mentionnés en guise d’illustration le Pôle universitaire d’innovation et de technologie à l’UL, la construction et l’équipement du laboratoire de télédétection appliquée et de géomantique, le soutien au développement du Master en planification du développement de l’UK, de diverses études et recherches dans de différents domaines.
Le 25 septembre 2024, l’UL, l’UK et l’équipe-pays du Système des Nations unies (SNU) ont signé un nouvel accord de partenariat tripartite, en conformité avec les Objectifs de développement durable (ODD) que cible le pays. Il promeut la digitalisation de l’éducation, la création de cours en ligne, la prolifération des universités virtuelles, etc.
Il prolonge la collaboration susmentionnée jusqu’à l’année 2030 afin de soutenir encore plus le développement d’orientations stratégiques en matière de formation, de recherche, de prospective et d’adapter les programmes aux exigences du marché du travail.
L’accord vise aussi à renforcer les compétences des étudiants en leadership et à développer leurs aptitudes à travailler dans un cadre qui favorise la concrétisation des droits humains et de l’égalité des sexes. Il est par ailleurs question de faire avancer la culture d’entrepreneuriat chez la cible et de soutenir la création des start-ups.
L’université de Lomé et celle de Kara montrent aujourd’hui un nouveau visage. Dans le classement 2024 établi par l’African University Ranking (UniRank), l’UL est parmi les 100 meilleures universités africaines, gagnant 33 places par rapport au classement précédent.
L’effectif de l’université était de 74 000 étudiants en 2022. Celui de Kara culmine à 20 000 têtes. Depuis 2004 jusqu’à ce jour, plus de 34 000 étudiants sont sortis diplômés de l’UK.
L’UK dispense des connaissances théoriques et pratiques dans 80 filières de formations fondamentales et professionnelles. Dans tous les deux centres du savoir, la modernisation des infrastructures et l’amélioration des conditions d’apprentissage des jeunes sont fortes.