
Le Togo dispose depuis le 6 mai 2024 d’une nouvelle Constitution. Le texte fait basculer le pays dans la Ve République avec un régime parlementaire. Cette nouvelle Constitution harmonise les mandats des élus et rationalise les dépenses d’organisation des élections.
En effet, sous la Constitution de 1992, le mandat du président de la République est de cinq (5) ans, celui des députés et des sénateurs qui était de cinq (5) ans est passé à six (6) ans en 2019.
Par ailleurs, les élus locaux (conseillers municipaux et régionaux) ont un mandat de six (6) ans. Cette situation fait que le Togo organise presque chaque deux ans une élection.
Selon les autorités togolaises, le processus électoral paralyse non seulement le fonctionnement normal de l’Etat sur une bonne période, mais il engendre aussi des dépenses importantes.
La Constitution de la Ve République, tirant les leçons de cette situation, a harmonisé le calendrier électoral afin de réduire les dépenses d’organisation des élections.
« A l’avenir, le Togo n’organisera qu’une seule élection générale chaque six (6) ans pour élire, les députés, les conseillers régionaux et municipaux », mentionne la loi fondamentale.
A l’issue des résultats, les conseillers régionaux et municipaux vont élire deux tiers des sénateurs puis le président du Conseil nomme le tiers restant.
Les sénateurs (élus et nommés) et les députés se réuniront en congrès pour élire le président de la République, tandis que la majorité au sein de l’Assemblée nationale va se charger de désigner le président du Conseil.
Au vu de tout ce qui précède, la Ve République fait d’économie du temps et d’argent au Togo, à en croire les autorités.