La pêche est un secteur devenu stratégique dès lors qu’elle contribue à la sécurité alimentaire, à la création d’emplois et à la croissance économique. Au Togo, cette activité se trouve aujourd’hui dans une phase de transformation marquée par des initiatives à impacts considérables dont les retombées sont la modernisation des pratiques, le renforcement de la durabilité des ressources halieutiques et surtout l’amélioration des conditions de vie des acteurs.
Le développement de la pêche est soutenu par les autorités qui maximisent le potentiel du secteur et tous les bienfaits qu’il fait rejaillir sur les personnes impliquées dans toute la chaine de production, de conservation, de transformation et de commercialisation.
Le Togo s’est doté d’une stratégie nationale de développement durable de la pêche et de l’aquaculture. Elle a été validée le 24 septembre 2024.
L’outil, conçu suivant une approche consensuelle, est subdivisé en 4 parties essentielles que sont l’amélioration de la productivité des ressources halieutiques ; la gestion durable des produits ; la valorisation des ressources et la gouvernance du sous-secteur.
Il est attendu de cette stratégie de développement durable qu’elle aide le pays à disposer de systèmes de production halieutique résilients au changement climatique et à améliorer leurs moyens de subsistance, répondant ainsi aux aspirations des acteurs de la pêche.
Outre la stratégie susmentionnée inscrite dans le cadre du projet R4C-Togo qui est financé par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), le Togo dispose d’un plan d’action pour développer la filière poisson à l’horizon 2028.
D’un coût global de 20,04 milliards de francs CFA (1,2 milliard pour l’État, 67,5 millions pour le CIFP et 18,6 milliards pour les partenaires), son objectif consiste à accompagner les acteurs de la filière pour qu’ils puissent vaincre les contraintes liées à son développement.
Le plan devrait faire augmenter à terme la production halieutique de 25 % pour contribuer à la couverture des besoins nationaux.
Une quantité de 24 229 tonnes de poissons a été attrapée en 2023 ; ce qui représente une évolution d’environ 7 % par rapport à la quantité obtenue en 2022.
Dans les détails fournis par la Direction des pêches et de l’aquaculture, les performances sont au vert à tous les niveaux pour 2023, avec des captures de 15 799 tonnes (+5,96 %) pour la pêche maritime artisanale, 128 tonnes (+38,37 %) pour la pêche maritime chalutière et 6 734 tonnes (+3,57 %) pour la pêche continentale.
Autre évolution, celle remarquée dans le secteur de la pisciculture, avec 1 568 tonnes de prises, ce qui fait une progression de 36,23 % par rapport à l’année 2022.
Pour le secteur de la pêche qui représente 4,5 % du Produit intérieur brut (PIB) et emploie plus de 22 000 personnes, un investissement de 2 milliards de francs CFA a été décidé pour 2024.