L’association « Ekina » a organisé avec l’appui financier du Fonds PANANETUGRI lundi à Lomé un atelier de formation et de sensibilisation d’une cinquantaine de journalistes. L’initiative s’inscrit dans le cadre du projet « Implication des médias dans la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) et les stéréotypes au Togo ». L’objectif est d’amener les participants à s’intéresser aux questions de VBG afin de sensibiliser le public contre ce phénomène.
Le thème retenu pour cet atelier est : « Les violences basées sur le genre et les stéréotypes ». Il a été question de sensibiliser les professionnels de médias particulièrement les jeunes femmes journalistes sur les VBG et les stéréotypes afin qu’ils puissent traiter ces sujets de manière responsable et éthique.
L’atelier de formation a également permis aux participants d’avoir une compréhension approfondie des VBG et des stéréotypes de genre et leurs conséquences, de s’informer sur leur rôle dans la lutte contre les VBG et les stéréotypes de genre, de disposer des outils pratiques pour une couverture médiatique sensible au genre et d’adopter des pratiques journalistiques qui contribuent à l’égalité des sexes.
Selon la présidente de l’association Ekina, Hélène Doubidji, les médias jouent un rôle primordial dans l’éducation et la sensibilisation de l’opinion peuvent soit faire perpétuer les stéréotypes de genre, soit contribuer à leur déconstruction.
« Ils sont un maillon essentiel à ne pas négliger si l’on veut mettre fin aux VBG. C’est pour cela que l’association Ekina a initié cet atelier pour former et sensibiliser les journalistes sur l’importance de leur rôle dans la lutte contre ces violences », a-t-elle expliqué.
La formation a été animée par des experts intervenant sur ces questions à savoir Épiphanie Houmey Eklou-Koevanou, cheffe du programme gouvernance démocratique et institutionnelle du PNUD, Hélène Doubidji, présidente de l’association « Ekina », directrice de publication du webmagazine « EkinaMag », Ida Badjo, vice-présidente de l’association « Ekina » et Patricia Adjissekou, journaliste-formatrice.
Les communications ont porté notamment sur « Compréhension des VBG », « Rôle des médias dans la lutte contre les VBG », « Introduction au journalisme sensible au genre », « Couverture médiatique des VBG », « Stratégie pour un journalisme sensible au genre ».
Créée le 30 juillet 2021, l’association féministe « Ekina » promeut une représentation et représentativité de femmes dans les médias et œuvre à l’égalité genre dans la société. Elle a pour objectif de défendre un travail journaliste respectueux de la déontologie et l’intérêt général en favorisant une meilleure représentation des femmes dans le traitement des contenus; œuvrer à l’égalité professionnelle dans les rédactions; lutter contre les discriminations, les agressions, le harcèlement, les stéréotypes de genre au sein des médias ; accompagner, former et sensibiliser les élèves, étudiants en journalisme et les médias sur les questions d’égalité hommes-femmes. L’association porte et soutient la production du 1er webmagazine féministe au Togo « EkinaMag » qui constitue sa vitrine.