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Journée mondiale sans tabac: Dr Matshidiso Moeti lance un appel

Il est observé ce 31 mai la Journée mondiale sans tabac. Dans un message de circonstance,  Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé à redoubler d’efforts pour contrer les tentatives incessantes de l’industrie du tabac de commercialiser ses produits auprès des jeunes.

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Cette année, la célébration de la Journée mondiale sans tabac coïncide avec la Soixante-Dix-Septième Assemblée mondiale de la Santé. Lors de la séance d’ouverture de l’Assemblée, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a souligné le fait que la consommation de tabac est en baisse dans 150 pays et que l’on recense aujourd’hui 19 millions de fumeurs de moins dans le monde qu’il y a deux ans.

Cette journée nous offre l’occasion de mettre en lumière les dangers inhérents à la consommation de tabac et à l’exposition à la fumée du tabac.

Aujourd’hui, nous faisons le bilan de nos avancées en matière de lutte antitabac tout en reconnaissant les défis qu’il nous faut relever au titre des initiatives visant à contrer les tactiques utilisées par l’industrie du tabac dans le seul but d’entraver les efforts de lutte antitabac.

Le thème retenu pour l’édition de cette année, à savoir « Protéger les enfants de l’ingérence de l’industrie du tabac », appelle à une mobilisation au niveau planétaire pour protéger les jeunes des produits nocifs du tabac et de la nicotine, ainsi que contre les stratégies trompeuses fréquemment employées par l’industrie du tabac pour commercialiser ses produits.

Ce thème offre une plateforme aux jeunes du monde entier pour demander à l’industrie du tabac de cesser de les cibler avec des produits nuisibles pour leur santé.

À l’échelle mondiale, plus de 37 millions de jeunes âgés de 13 à 15 ans consomment du tabac. Dans la Région africaine, le tabagisme chez les jeunes âgés de 13 à 15 ans atteint 11,1 % chez les garçons et 7,2 % chez les filles, soit environ sept millions d’utilisateurs de tabac.

On estime que 1,3 million de personnes meurent chaque année du tabagisme passif. Ces décès sont entièrement évitables. Les individus exposés à la fumée de tabac secondaire encourent un risque accru de décès dus à des maladies cardiaques, à des accidents vasculaires cérébraux, à des affections respiratoires, au diabète de type 2 et à divers types de cancers.

Dans le cadre des efforts visant à protéger les populations, en particulier les jeunes, de l’ingérence de l’industrie du tabac, nous soutenons nos États Membres de la Région africaine dans le maintien d’une dynamique constante en matière de lutte antitabac. Cela se traduit par un plaidoyer en faveur de réglementations strictes sur le tabac, de contrôles rigoureux sur les stratégies de commercialisation des nouveaux produits du tabac et des produits émergents à base de nicotine, souvent élaborés pour attirer les jeunes.

Grâce à nos efforts, 45 pays de la Région africaine ont ratifié la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, tandis que 22 autres pays ont ratifié le protocole pour éliminer le commerce illicite des produits du tabac. De plus, 22 pays ont adopté de nouvelles lois antitabac qui leur ont permis de mettre en œuvre efficacement les dispositions du cadre de la lutte antitabac. Il s’agit là de législations nationales qui ont joué un rôle crucial dans l’accélération de la mise en œuvre de la Convention-cadre de l’OMS dans plus de 35 pays, contribuant ainsi de manière significative au recul de la prévalence du tabagisme dans la Région.

Il convient en outre de signaler que la prévalence du tabagisme chez les adultes dans la Région a elle aussi diminué, passant de 14,9 % en 2010 à 9,5 % en 2023. Le rapport mondial de l’OMS sur les tendances de la prévalence du tabagisme, rendu public en 2023, souligne que 22 pays de la Région africaine sont en bonne voie pour atteindre une réduction de 30 % d’ici à 2025 par rapport aux taux enregistrés en 2010.1 Dans le cadre d’une initiative novatrice visant à lutter contre l’augmentation de la production de feuilles de tabac et en collaboration avec d’autres institutions du système des Nations Unies et des gouvernements, l’OMS a apporté son appui à plus de 5000 cultivateurs de tabac au Kenya et en Zambie qui ont abandonné la culture du tabac au profit d’autres cultures.

Nous sommes conscients que les jeunes de la Région sont exposés aux produits du tabac du fait de vastes campagnes menées sur les réseaux sociaux et sur les plateformes de diffusion en continu, ainsi que par les interventions d’influenceurs sur ces mêmes réseaux sociaux pour faire la promotion clandestine des produits du tabac auprès des jeunes. Cela représente une menace majeure pour la santé et le bien-être de la jeunesse.

Nous savons aussi que, bien loin de se limiter à la production, à la commercialisation et à la vente de produits du tabac, l’industrie du tabac consacre aussi un temps non négligeable, tout comme d’importantes ressources à la promotion d’une science trompeuse, au lobbying et à la réalisation d’activités présentées sous le couvert de la responsabilité sociale des entreprises. Ce sont autant de stratégies qui ont pour but d’attirer les jeunes et d’influencer les politiques afin de favoriser les intérêts commerciaux de l’industrie du tabac au détriment de la santé publique.

Si la consommation de tabac continue de diminuer chez les adultes, force est de constater que l’industrie du tabac a quant à elle diversifié son arsenal pour contrer vigoureusement les efforts de lutte antitabac. Elle s’emploie à développer ses marchés en proposant de nouveaux produits du tabac qui sont aussi à base de nicotine. L’industrie emploie diverses stratégies de commercialisation pour promouvoir de nouveaux produits spécialement conçus pour séduire les jeunes, tels que les cigarettes électroniques, les produits aromatisés, le tabac sans fumée, le snus et les sachets de nicotine, qui font l’objet d’une promotion agressive sur les médias sociaux.

Cette réalité met en évidence la nécessité de redoubler d’efforts pour contrer les tentatives incessantes de l’industrie du tabac de commercialiser ses produits auprès des jeunes.

À l’OMS, nous persévérons dans notre collaboration étroite avec les gouvernements pour lever les entraves à une riposte efficace et pour amplifier la dynamique visant à protéger les jeunes Africains contre le tabagisme.

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