La Commission électorale nationale indépendante (CENI) travaille d’arrache-pied pour aboutir à un fichier électoral fiable. Elle vient de répertorier 91 000 dossiers de potentiels doublons à la phase d’apurement des listes électorales. Un traitement administratif est réservé à ces dossiers à l’issue duquel seule la dernière inscription sera prise en compte.
« La CENI est passée depuis le 26 juin 2023 à la phase d’apurement des listes électorales. Cet exercice de croisement et de vérification des données biographiques ainsi que biométriques (noms, prénoms, photo, empreintes digitales, etc.) vise d’abord, à détecter de possibles inscriptions multiples et indus. Quelques 91 mille dossiers de potentiels doublons ont été répertoriés. Elle va procéder ensuite à leur traitement administratif », indique la CENI.
Selon l’institution présidée par Dago Yabré, cette opération est recommandée par le code électoral en son article 61 qui dispose que lorsqu’il est constaté qu’un électeur est inscrit sur plusieurs listes, seule la dernière inscription est prise en compte.
« Il est procédé d’office à sa radiation sur les autres listes. Lorsqu’un même électeur est inscrit plusieurs fois sur la même liste, il ne doit y subsister qu’une seule inscription, précise le code électoral. L’article 123, quant à lui, relève les différentes dispositions pénales possibles encourues en cas de fraude liée à l’inscription sur les listes électorales », rappelle-t-elle.
L’organe en charge de l’organisation des élections précise que ce travail sera suivi de l’affichage des listes électorales provisoires obtenues que les inscrits pourront aller les vérifier pour d’éventuelles réclamations. S’en suivra la période du contentieux sur les listes électorales.
La finalité est d’avoir des listes électorales qui respectent le principe d’un électeur, une voix, fondamental pour des élections crédibles.
