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Togo: l’alliance ‘ENSEMBLE’ appelle à un consensus politique avant toute élection

L’alliance « ENSEMBLE » était mardi face à la presse. Le regroupement politique dit prendre acte de l’adoption par l’Assemblée nationale le 23 janvier dernier d’une nouvelle loi fixant le nombre de députés à 113 et espère en la prise en compte de l’équité et de la solidarité nationale dans la répartition des sièges. Par la même occasion, il appelle à des discussions inclusives et sincères au sein du Cadre permanent et de concertation (CPC) afin de trouver des solutions idoines à tous les problèmes avant l’organisation des élections.

« ENSEMBLE » regroupe la Convergence patriotique panafricaine (CPP) de Adrien Beleki Akouete, le Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (MCD) de Me Mohammed Tchassona Traoré  et le Mouvement pour le développement dans la paix (LDP) de Ouro-Akpo Tchagnao.

Dans leur déclaration liminaire, les entités membres de l’alliance « ENSEMBLE » disent prendre acte de la modification de la loi organique N°2012 du 6 juillet 2012 modifiée par la loi organique N°2012/009 du 11 novembre 2013 par l’Assemblée nationale lors d’une séance extraordinaire le 23 janvier dernier fixant le nombre de siège à l’Assemblée nationale de 91 à 113, les conditions d’éligibilité, le régime des incompatibilités et les conditions dans lesquels il est pourvu aux siège vacants et consacrant le scrutin multiple.

Toutefois, elles disent être préoccupées par le non renouvellement de certaines institutions de la République en l’occurrence la Cour constitutionnelle, la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) et surtout la Commission électorale nationale indépendante (CENI) en fin de mandat depuis avril 2023.

« Lors d’une conférence de presse conjointe organisée le 4 décembre 2023 avec le Comité d’action pour le renouveau (CAR), des questions très préoccupantes ont été soulevées par rapport au dysfonctionnement de certaines institutions en l’occurrence la Cour constitutionnelle, la HAAC et la CENI. Les organisateurs se sont interrogés sur l’opportunité et la pertinence de l’instruction du conseil des ministres du 25 novembre 2023 demandant à la CENI de proposer un chronogramme des élections au plus tard la fin du premier trimestre 2024. Aussi, l’alliance fait-elle les observations relatives à l’article 24 de la loi modifiée le 23 janvier qui prévoit 40 jours au plus tard pour le dépôt auprès de la CENI », lit-on dans la déclaration.

L’alliance « ENSEMBLE » estime que dans ces conditions, la fin du premier trimestre devient très improbable et intenable pour l’organisation des élections. Elle appelle à cet effet à un consensus politique au sein du CPC.

« Face à cette situation inédite et pour des raisons d’apaisement politique et de cohésion sociale affichées depuis le début des travaux de la Concertation nationale entre acteurs politiques (CNAP), l’alliance ENSEMBLE lance un appel pressant au gouvernement et à la classe politique pour des discussions inclusives et sincères au sein du CPC afin de afin de trouver des solutions idoines à tous les problèmes avant l’organisation des élections prévues pour cette année 2024 dans des conditions optimales de justice, d’égalité et d’équité », ajoute la déclaration liminaire.

L’alliance « ENSEMBLE » demande également au gouvernement d’éclairer l’opinion sur l’information portée par la présidente de l’Assemblée nationale lors de la session extraordinaire sur la prétendue modification de la Constitution. Elle déplore le rétrécissement des libertés  d’activités et de manifestations des partis politiques de l’opposition en cette période préélectorale et invite le gouvernement à mettre en application les mesures d’apaisement conformément aux recommandations de la CNAP.

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